
Rappelez vous, dans l’article relatif aux « F » intitulé FOSSES A INHUMER, je vous avais déjà parlé de la salubrité de l’air, et d’un arrêté pris par la mairie quant au prix des châsses et autres fosses.
Quelques mois plus tard, le 4 floréal an 12, le Maire de Dinan, Charles Néel, prend un arrêté relatif aux pestiférés. Ce dernier précise que leur inhumation ne pourra plus guère se faire dans le cimetière Saint Saveur bientôt labouré en tous sens, mais dans le cimetière dit des Pestiférés, appartenant à l’hospice.

Cet arrêté précise les modalités d’inhumation, qui se feront dans le rang et de suite, sans interruption ni distinction de personnes.
Comme pour les châsses et fosses, il sera possible de retrouver, dans les archives relatives au financement de l’hospice, la liste des familles ayant eu recours aux services de l’hospice pour l’inhumation (châsses, fosses, porteurs…).
Des informations complémentaires relatives aux inhumations réalisées à l’hospice pourront également être retrouvées dans les registres paroissiaux de la paroisse Saint-Sauveur (Archives municipales de Dinan, cote GG 412 notamment).
Au-delà des informations que l’on peut retrouver en archives, je dois reconnaître que je trouve tout simplement ces documents particulièrement beaux. Il s’en dégage une âme que l’on ne saurait retrouver dans les notifications administratives que l’on connaît de nos jours.
Je ne peux consulter cet arrêté sans m’interroger sur le quotidien du maire, Charles Rolland Néel de La Vigne, ou de son secrétaire, Jacques Fontaine, sur celui de l’imprimeur, Jean-Baptiste Joseph Toussaint Huart, et sur ces pestiférés qui, pour la plupart, auront eu des obsèques furtives, presque à l’abri des regards…
Sources :
– Archives municipales de Dinan
– Archives de l’hôpital de Dinan
– Archives départementales des Côtes-d’Armor