Religion

Le 19 juin 1820, le procès verbal relatif à la bénédiction d’une cloche de l’église de l’hospice est consigné dans le registre ordinaire des délibérations de la commission administrative de l’hospice de Dinan.

On trouvera, dans ce document, une description de la cérémonie, mais aussi la liste des personnes présentes. Parmi elles l’évêque de Saint-Brieuc, Monseigneur Mathias Le Groing de la Romagère (1756-1841) ou encore le Comte Saturnin Du Bourblanc (1776-1849), sous-préfet de Dinan.

Tombeau de Monseigneur Le Groing de la Romagère
Cathédrale Saint-Etienne, Saint-Brieuc
Par GO69 — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=19244306

La cloche, baptisée Mathias Marie Hélène rappelle par ailleurs le rôle joué par Hélène Traband, Supérieure de l’hôpital Général de Saint-Malo, et assistante de la société de Saint-Thomas de Villeneuve. Absente ce 19 juin, elle est représentée par sa sœur, Julie Traband, Supérieure de l’Hospice.

Ce document me donne l’occasion de revenir sur le rôle joué par les sœurs hospitalières dans les hospices, même si j’en ai rapidement parlé dans deux récents articles (Beaulieu et Inventaire).

Reconnues pour leur dévouement auprès de la population paysanne, souvent décrites comme étant les servantes des pauvres, elles dépendent, pour ce qui est de Dinan, de la Congrégation bretonne qu’est Saint-Thomas de Villeneuve. Elles vont tenir l’hospice de Dinan après être déjà présentes à Lamballe et Saint-Brieuc.

Saint Thomas de Villeneuve faisant l’aumône
D’après Giovanni Lanfranco, 17ème siècle

Leur installation se fait sous certaines conditions : la nourriture, le logement et les vêtements doivent leur être assurés. En outre, en cas de maladie, une assistance leur est due.

Si la Sœur supérieure a la charge de contrôler le bon ordre de l’hôpital, les sœurs sont en général en charge des femmes et de l’infirmerie, sauf à Dinan où toutes les charges de l’hospice leur sont dévolues. Elles sont par ailleurs pour le moins intransigeantes sur leurs prérogatives, ne souhaitant pas voir restreindre leurs services en matière de médicalisation ou d’alphabétisation. Cela n’est d’ailleurs pas sans parfois créer quelques polémiques.

C’est ce qui se passera lorsque l’emploi d’économe fera l’objet d’une création de poste, en 1840, à destination d’un fonctionnaire salarié. Les sœurs se sentiront alors désavouées et dépossédées… ce qui conduira la commission administrative de l’hospice à pondérer sa décision afin de ne pas s’exposer à la vindicte locale…

Sources :
– Archives de l’hôpital de Dinan
– Archives départementales des Côtes-d’Armor

Bibliographie :
– LE BOULANGER, Isabelle, L’Abandon d’enfants, l’exemple des Côtes-du-Nord au XIXème siècle, Rennes, Presses Universitaires de Rennes,  2011

Sitographie :
– Base Palissy, Ministère de la Culture – https://www.pop.culture.gouv.fr

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