Le 4 juillet 1848, le docteur Aubry, Médecin à l’hospice de Dinan, sollicite l’admission de Marie Rose Lepotier dans son établissement. Marie est atteinte d’une paralysie des eXtrémités inférieures causée par une affection de l’épine dorsale.
On ne comprend pas très bien ce qui motive son admission. Son séjour de 3 ou 4 jours est-il rendu nécessaire avant son départ pour l’hôpital de Loudéac où elle vient de consulter, en attendant qu’une place ne se libère ou que son transport soit organisé ? Le fait est que Marie est décrite comme souffrant d’une maladie incurable, et que son « état » d’indigente la pousse à solliciter son admission. Elle y consent même par écrit, en bas dudit courrier.
Sauf à consulter les archives départementales des Côtes-d’Armor, et plus particulièrement les registres d’admission, les prénoms et nom de cette patiente sont trop courants (Merléac, Saint-Hervé, Saint-Thélo…) pour que l’on puisse, de façon certaine la retrouver en effectuant de simples recherches dans les registres de l’état-civil.
En-tête registres (cote H DEPOT6, art. 23)
Aux archives, les registres d’admission mais aussi les registres de présence des patients, indigents et autres enfants abandonnés donnent des précisions quant à leur présence dans l’établissement. La confirmation de la filiation est systématiquement retrouvée grâce à la mention du lieu de naissance, des noms des père et mère et celui de l’éventuel époux. Sont également mentionnés la profession du pensionnaire, et ses dates d’entrée et de sortie (voire de décès le cas échéant).
Je discutais encore il y a quelques heures avec un client, qui s’inquiétait de ne pouvoir jamais rien retrouver sur ses ancêtres que leurs actes de naissance, mariage et décès. Détrompez-vous, les archives regorgent d’informations liées à la vie quotidienne de vos aïeux…
Sources :
– Archives de l’hôpital de Dinan
– Archives départementales des Côtes-d’Armor
Michèle Bodénès, Généalogiste familiale E.I. 