Un contrat de mariage

#ChallengeUproG , mars 2023

Nombre de nos ancêtres ont, préalablement à leur union, signé un contrat de mariage. C’est l’occasion pour nous d’en apprendre plus sur les différents protagonistes qui évoluent autour de l’union des jeunes gens, mais aussi d’évaluer leurs biens, et les conditions liées à leur future vie commune.

Il restera ensuite à s’interroger sur la réalité d’exécution dudit contrat, ce qui pourrait révéler quelques surprises…

Pierre et Louise

Les vingt-deux février et dix huit mars 1902, Pierre et Louise sont signataires de deux contrats de mariage en l’étude de Maître de Masson de Saint-Félix (Henri Louis Joseph de Masson de Saint-Félix, né le 30 mars 1860 à Neuvic, Corrèze, et décédé en 1932), notaire à Treignac (Corrèze).

Henri de Masson de Saint-Félix (1860-1932)

Le contrat est conclu entre les futurs époux, Salvi Vialaneix, père du futur et Pierre Magnaval, père de la future. Le régime matrimonial choisi sera celui de la communauté réduite aux acquêts. Chacun des deux époux apporte ses vêtements, linges, hardes, bijoux à leur usage personnel, estimés à hauteur de cent francs chacun.

Pierre Magnaval apporte :
– la somme de deux mille trois cents francs en capital.
– trois cent onze francs quatorze centimes, correspondant aux intérêts produits par la susdite somme depuis le 4 juillet 1899, soit deux mille six cent onze francs et quatorze centimes.

Salvi Vialaneix fait donation à son fils du quart de tous les biens meubles et immeubles qui composeront sa succession.
Salvi Vialaneix s’oblige par ailleurs :
– à loger, nourrir, soigner, blanchir, éclairer, chauffer les futurs et les enfants à naître, avec lui, suivant son rang de fortune et ce tant en santé qu’en maladie,
– à loger, nourrir, héberger, et faire garder avec celles de son troupeau douze brebis dont les droits et profits appartiendront aux futurs, même la laine,
– à leur laisser défricher dans les bruyères de son domaine pendant quinze jours par an les grands provenant de ces défrichements, alors que la paille restera et sera consommée dans le domaine, en contrepartie de quoi les futurs l’aideront e tous leurs pouvoirs dans l’administration et l’exploitation de se biens depuis le 1er juillet au 1er novembre de chaque année, étant entendu que pendant le surplus de l’année, les futurs auront droit à aller travailler à leur profit.

La dernière page du contrat de mariage

Pierre Magnaval apporte quant à lui à la future :
– la somme de deux mille deux cent francs
– un trousseau composé d’un intérieur de lit (couette, traversin garni de plumes, deux draps, couverture de laine)
– trente-six mètres de toile du pays,
– six serviettes et deux nappes,
– une armoire en chaîne
– quatre brebis,
le tout évalué à cent soixante francs.

A la sûreté et garantie du paiement de la somme de douze cent francs qu’ils resteront devoir sur la dot de leur fille, Pierre Magnaval et son épouse affectent et hypothèquent au profit des futurs, tous les immeubles qu’ils possèdent à Lestang et dans les dépendances de cette commune (bâtiments d’habitation et d’exploitation, jardin, prés, terres, bois, bruyères et autres fours ruraux..).

Dans les faits, si dans le cas de Pierre et Louise, les conditions liées aux apports des uns et des autres ont bel et bien été respectées, l’étude de leur vie de couple nous révèlera que les conditions de logement auront été toutes autres, mais ça, c’est une autre histoire…

Et vous, avez-vous exploré les éventuels contrats de mariage de vos aïeux ?

Sources :
– Archives départementales de Corrèze
– Etude notariale de Maître Pascale Cessac-Meyrignac (Treignac)

bodenes.genealogie@orange.fr
www.bodenesgenealogie.fr


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