Et si l’on parlait « conflits armés  » ?

Les recherches généalogiques nous amènent régulièrement à nous intéresser aux trois conflits « majeurs » des XIXème et XXème siècles à savoir la guerre de 1870, et les deux guerres mondiales. Mais les conflits armés ont été nombreux. Si je me cantonne au XXème siècle, tous les continents (hormis l’Océanie et l’Antarctique) ont connu des épisodes particulièrement  sanglants.

Parfois, aussi, l’armée française a été amenée à occuper des territoires où sa présence avait des missions plus larges.

Je souhaitais revenir plus particulièrement sur les campagnes menées par l’Armée du Levant, dans l’entre deux guerres. En 1918, à la suite de la défaite de l’empire turc, l’Asie occidentale se voit partagée entre les vainqueurs de la Première Guerre Mondiale. La France est alors amenée à intervenir dans une partie de la Syrie et du Liban, l’administration de ces territoires lui ayant été confiée par la Société des Nations (SDN).

Paul Wibrech en tenue de méhariste, 1929

Le grand-père maternel de mon époux, Paul Wibrech (1904-1967), fut partie prenante de certaines de ces opérations. Féru d’histoire mais aussi d’histoire familiale, mon époux – qui est aussi mon conseiller militaire 😉 – retrace actuellement son épopée durant cette période, qui nous conduit de Meidan (banlieue sud de Damas, Syrie) à Beyrouth (Liban) en passant notamment par Dmeir (40 km à l’est de Damas).

Le Levant, ce sont plusieurs régiments représentant toutes les armes (infanterie, cavalerie, train…)  qui viennent en appui de l’administration du territoire.

Pour ne reprendre que les missions des compagnies de méharistes, elles assurent notamment la sécurité des voies de communications et des infrastructures, mais aussi la police des tribus. Elles réalisent des actions sanitaires (soin aux blessés légers, campagnes prophylactiques, opérations chirurgicales plus complexes), participent à la protection des voyageurs et des commerçants, effectuent des relevés topographiques, ou encore aménagent et marquent des pistes d’aviations.

Paul Wibrech, 1929

Au cours de ces missions l’Armée du Levant est amenée  à travailler avec des scientifiques (archéologues, géologues…) de renom parfois tombés dans l’oubli tel Antoine Poidebard (1878-1955), auteur des reconnaissances aériennes du Safa et du Ledja.

Antoine Poidebard (au centre), le capitaine Thomas et leur sergent mécanicien devant un Potez 25 TOE,
© Photothèque de la Bibliothèque orientale de l’Université Saint-Joseph, Beyrouth

Paul Wibrech fera partie de l’Armée du Levant durant 3 ans entre 1927 et 1930. Cette armée aura néanmoins existé entre 1920 et 1946.

Inutile de dire que l’étude de ces épisodes ne peut que vous apporter de précieux éléments sur son quotidien, aidés en cela par l’analyse des journaux de marche et d’opérations, en plus des documents personnels susceptibles d’être en votre possession.

Et vous, avez-vous des ancêtres susceptibles d’avoir pris part à ce type de missions ? Si tel est le cas, je ne peux que vous conseiller de vous y intéresser, cela est captivant !

Sources
– Archives privées, Michèle Bodénès
– Bibliothèque orientale de l’Université Saint-Joseph, Beyrouth

Sitographie
– https://www.servicehistorique.sga.defense.gouv.fr : SHD (Service Historique de la Défense)

bodenes.genealogie@orange.fr
www.bodenesgenealogie.fr

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