Après plusieurs mois de fermeture, après avoir été amenée à réserver des créneaux pour consulter, dans des bâtiments préfabriqués, nos archives conservées par les services du département, est arrivé le jour où j’ai pu fouler le sol de nos nouvelles Archives Départementales des Côtes-d’Armor.
Je m’y étais préparée depuis de longues semaines, conservant précieusement diverses demandes que j’ai pu honorer ce mercredi. Je me faisais une joie de pouvoir découvrir les nouveaux espaces voués aux chercheurs, qu’ils soient amateurs, professionnels, universitaires, scolaires… Et je m’y suis sentie tellement bien que j’y suis restée toute la journée, ne voyant pas le temps passer.

Le nouveau bâtiment des Archives Départementales des Côtes-d’Armor
Archives privées, Michèle Bodénès
Quelles recherches ?
Mes recherches portaient sur plusieurs sujets, et m’ont permis d’explorer différents fonds.
=> la série R avec des recherches de registres matricules…


Tables et registres, subdivision militaire de Guingamp, cotes 1R1741 et 1R1748
=> la série Q avec des recherches dans les archives de l’enregistrement…


Archives de l’enregistrement, Cote 3 Q 3942
=> la série U avec la consultation d’un dossier d’assises…


Cour d’Assises de Saint-Brieuc, 1900, Cote 2 U 816
=> la série Y pour la consultation de registres d’écrou…

Maison d’arrêt de Dinan, 1896-1900, Cote 2 Y 26
… ou le dossier afférent à la colonie pénitentiaire pour mineurs de Saint-Ilan dont j’ai déjà parlé… dans lequel j’ai trouvé – alors que je ne la cherchais pas – la trace d’un certain Bodenez…


Colonie pénitentiaire de Saint-Ilan, Langueux – Cote Y 44
=> Les fonds cotés en W (archives publiques contemporaines, après 1940) pour la reconstitution du parcours d’un jeune homme de la classe 1942, contraint au Service du Travail Obligatoire (STO)…

Télégramme du 18 mars 1943 relatif
au recensement des classes 1942, 1943 et 1944, Cote 4W 66
Mon ressenti
Cette dernière recherche, plus que les autres, m’a particulièrement touchée. A lire les télégrammes, notes et autres injonctions conservées dans les archives de la Préfecture, je n’ai eu aucun mal à m’imaginer la demande pressante des autorités allemandes à se faire fournir la liste des jeunes des classes 1942, 1943 et 1944 aptes à partir travailler pour l’Allemagne…
J’ai imaginé, aussi, le ressenti de ces jeunes et de leurs familles, des réfractaires au STO, ou de ceux qui, entre leur ville de départ et Saint-Brieuc, tentaient de se soustraire à ce déplacement vers le pays inconnu…
A chaque recherche, même les plus courantes, je me régale. J’analyse rapidement les informations trouvées, et m’interroge sur la possibilité de rebondir vers d’autres sources afin d’offrir l’information la plus complète à mon commanditaire.

Couloir d’entrée du nouveau bâtiment des AD 22
Et après ?
Je sais par ailleurs qu’il me faudra quelques heures supplémentaires, une fois rentrée chez moi, pour mettre en perspective ces documents, et les mettre en lumière surtout, pour que leur apport, dans la reconstitution d’un parcours de vie, trouve tout son sens.
Si ces lettres vous donnent le tournis, si elles vous laissent perplexes, ne craignez rien. Le généalogiste aguerri saura s’y retrouver, et surtout trouver votre bonheur parmi ces cotes qui vous réserveront, j’en suis certaines, de belles surprises.
Sources
– Archives privées, Michèle Bodénès
– Archives départementales des Côtes-d’Armor
Sitographie
– https://archives.cotesdarmor.fr (AD 22)
J’ai bien envie de découvrir un jour ou l’autre ce nouveau bâtiment, d’autant plus que j’ai moi aussi des recherches en tête 😉
Merci pour cette présentation !
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Bonjour Laurence,
les AD 22 sont beaucoup plus petites que les AD 35 que je fréquente aussi beaucoup, mais tu y trouveras ton bonheur, j’en suis sûre.
A bientôt !
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