Mort pour la France : octroi de la reconnaissance

Chaque recherche que j’effectue en Archives Départementales me donne l’opportunité d’explorer plus finement chaque source disponible, et de confirmer que chaque archive peut receler des informations que nous n’imaginions pas trouver…

Une collègue publiait, il y a quelques jours, un post sur la reconnaissance de Mort pour la France, sujet que je venais justement d’aborder dans le cadre d’une recherche sur un combattant décédé au cours d’un récent conflit.

Aux archives départementales d’Ille-et-Vilaine, consultant le dossier 2472 W 57 relatif à l’attribution tardive du titre « Mort pour la France », j’ai ainsi pu faire converger les diverses informations relatives à l’aïeul de ma cliente, mettant ainsi un peu plus en lumière les circonstances de sa disparition.

Ce dossier a la particularité de contenir notamment les avis officiels de décès des soldats morts au champ d’honneur, mais aussi les reconnaissances plus tardives, après, par exemple, l’examen de la demande (souvent familiale)  par des experts médicaux.

Si les demandes n’aboutissent pas toujours, les dossiers « rejetés » sont également conservés, ce qui, en soi, permet aussi d’obtenir une information quant à la fin de vie de son ascendant.

Dossier A.R.
Après plusieurs demandes formulées par la famille,
A.R. ne se voit pas attribuer la mention « Mort pour la France »

Ce qui m’a particulièrement interpellé durant cette recherche, ce sont les détails contenus dans chaque dossier : le demandeur et ses coordonnées (un père, une mère, des neveux), les circonstances du décès (mort au champ d’honneur, exécuté par les Japonais, blessures reçues au cours d’une hospitalisation dans un hôpital civil, accident en service commandé, tué au cours d’une embuscade, décédé en déportation…), le lieu d’inhumation, et ce parfois plusieurs dizaines d’années après le décès.

Dossier LE GALL
Marie Françoise Le Gall est décédée à l’hôpital de Landerneau, des suites des blessures reçues
au cours du bombardement de Plougastel-Daoulas du 26 août 1944

Comme le soulignait ma consœur Christine Luxemburger, certaines maladies contractées durant un conflit peuvent avoir durablement impacté la vie de votre aïeul et contribué à son décès plusieurs dizaines d’années plus tard, même si ce n’est pas toujours le cas…

Toujours est-il que c’est ainsi que sur certains monuments de nos communes, la liste de nos Morts pour la France est bien souvent incomplète, au même titre que le fonds du ministère des Pensions conservé aux Archives Nationales. Quant au site Mémoire des Hommes, connu de tous et pourtant fort complet, il ne fournira pas autant de détails pour ce qui est des conflits post 1940, et ne recense pas non plus l’ensemble de nos concitoyens dont la vie a basculé pour notre liberté.

Dossier LECUYER
Le dossier de Marcel Lecuyer est consultable aux ADs d’Ille-et-Vilaine,
et contient des informations utiles à toute recherche généalogique.
Il incite néanmoins à se poser quelques questions sur son lieu de naissance. Suisse ? Côtes-d’Armor ?

Alors, comme souvent, je ne peux que vous inciter à poursuivre plus avant vos recherches, pour en apprendre davantage sur le passé de vos aïeux, et envisager, pourquoi pas, des recherches auprès d’un des sites du Service Historique de la Défense (SHD).

Source
– Archives Départementale d’Ille-et-Vilaine, cote 2472 W 57

Sitographie
www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr
www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr

bodenes.genealogie@orange.fr
www.bodenesgenealogie.fr

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