Challenge #projet52uprog, semaine 19 : une concession du XIX^ème siècle

Un titre de concession… Vaste sujet…

J’ai déjà traité d’une concession de terre en Algérie. Je choisi donc de parler chemins de fer pour cette nouvelle thématique.

La première concession de chemins de fer remonte à l’ordonnance du roi Louis XVIII en date du 26 février 1823, pour la ligne Saint-Etienne – Andrézieux (Loire), longue de 23 kilomètres. Elle est concédée à perpétuité à Louis-Antoine Beaunier (15 01 1779, Melun –  20 08 1835, Paris) et Louis de Gallois (12 07 1775, Boersch, Bas-Rhin – 25 08 1825, Clermont-Ferrand, Puy-de-Dôme), pour permettre l’exploitation d’un bassin houiller dans cette région.

Le charbon, extrait à Saint-Etienne, était alors transporté jusqu’à la Loire puis embarqué vers Roanne et Paris.

Tracé du chemin de fer Andrézieux – Saint-Etienne

Bulletin du Centre d’Histoire régional de l’Université de Saint-Étienne N°1 (1978)

La ligne est principalement financée par Jacques-Constant Milleret (15 06 1779, Reims, Marne – 12 08 1864, Paris 8^ème), banquier et propriétaire d’aciéries, après que Louis-Antoine Beaunier ne se soit rendu an Angleterre, dès 1820, pour étudier les techniques de construction des chemins de fer. A la suite de ce séjour, il déposera, le 5 mai 1821 (jour de la mort de Napoléon), sa demande de concession auprès du Ministre de l’Intérieur.

Louis-Antoine Beaunier

La ligne sera mise en service le 30 juin 1827, et si les wagons reposent bien sur des rails, ils sont tirés par des chevaux.

Auguste Victor Deroy (artiste) et Charles Motte (lithographe)
Les rives de la Loire dessinées d’après nature et lithographiées, 1836

Si le principe imaginé dès 1814 par l’ingénieur des mines Pierre Michel Moisson-Desroches (9 07 1785, Caen, Calvados – 30 mars 1865, Sury-le-Comtal, Loire) aura mis quelques années à être concrétisé, l’essor du chemin de fer n’aura plus de frein.

Vous êtes-vous jamais interrogé sur l’arrivée du chemin de fer dans la région de vos ancêtres ? A partir de quand ont-ils pu bénéficier de ce mode de transport ? Cela a-t-il eu un impact sur leur quotidien ? Leur profession ?

Le fait est que bien souvent, parcourir les lieux de vie de vos ancêtres vous apportera sans doute des réponses à une partie de ces questions, comme à Andrézieux où, sur les murs, le long des canaux ou encore à l’endroit même des anciennes voies de chemins de fer, subsistent des vestiges d’un autre temps… (http://furan.free.fr/ligne1827.html)

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Andrézieux, fresque murale

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Sources

– Archives privées, Michèle Bodénès
– Archives départementales du Bas-Rhin
– Archives départementales du Calvados
– Archives départementales de la Loire
– Archives départementales de la Marne
– Archives départementales du Puy-de-Dôme
– Archives départementales de Seine-et-Marne
– Archives de la Ville de Paris

Bibliographie

– NUMA, Guy, Théorie de l’agence et concessions de chemins de fer français au 19^ème siècle, Revue d’économie industrielle [En ligne], 125 | 1er trimestre 2009, document 5, mis en ligne le 15 mars 2011

Sitographie

–         https://www.mines-stetienne.fr : Ecole des Mines de Saint-Etienne, fondée par Louis-Antoine Beaunier 😉
–         http://furan.free.fr/ligne1827.html 

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